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Par Papillotte14 le 25 Novembre 2010 à 20:22
Une vie à son commencement une autre qui va prendre fin
Un sujet presque banal mais qui a tous les ingrédients pour vous arracher les tripes et tel en sera surement le cas!
.*´¨ )
¸.?´¸.?´¨) ¸.?*¨)Je vous présente
Un avis court.....comme la vie
Un avis sombre...comme ma vie
Un avis tout court !
Elle donne de son temps...elle en a devant elleIl rêve encore mais pour combien de temps
.*´¨ )
¸.?´¸.?´¨) ¸.?*¨)Quelle idée !
Une envie bien atypique...alors que je souffre au quotidien depuis la disparition de mon papa qui me brûle le c?ur sans répit voilà que je trouve le moyen de visionner un film au sujet qui ne me fera pas sourire...Omar était un des acteurs préféré de papa et de surcroit une ressemblance physique et un timbre de voix si similaires me poussent à entrer dans l'histoire.La rencontre ne pouvait être qu'émouvante et pourtant l'aube d'une vie face au crépuscule d'une autre ne donne pas forcément une belle histoire!
Je pense que je cherchais des réponses....je les ai approchées sans les avoir pour autant assimilées totalement...
Le pourrais-je seulement un jour?.*´¨ )
¸.?´¸.?´¨) ¸.?*¨)Leur raison d'Être
Elle, la jeune fille c'est Marie (Emilie Duquesne) elle sort de prison, tout ce qu'elle possède se trouve au bout de ses doigts...elle est douée pour le dessinLui, le vieil homme c'est Jaume (Omar Sharif) ancien champion cycliste devenu peintre au talent reconnu.
Elle est en mal d'identité et grâce à leur rencontre elle va s'épanouir alors que lui se perd..la maladie l'amène doucement à s'échouer vers le néant de l'oubli de ce qui faisait sa vie.
Elle a 25 ans , il en a 78 et leur amitié va naître au hasard d'une rencontre mais surtout grâce à leur passion commune.
Un scénario qui au final peut sembler peu conséquent parce que les clichés larmoyants sont omniprésents mais les images sont magnifiques, le film a été tourné dans les Pyrénées orientales...Les couleurs réveillent les yeux quand les larmes tentent de s'extraire!
La maladie ronge la mémoire de Jaume et Marie avec toute sa fraicheur est là pour tenter de repousser au plus loin les limites de l'espoir pour qu'il conserve un semblant de joie de vivre et surtout Sa dignité.....Ce que redoute tous ceux qui entourent un proche à la fin de sa vie....La dégénérescence ne peut être envisagée ainsi si on ne l'a pas approchée d'aussi près.
Voici le fil conducteur de ce Film....L'espoir est mince mais l'engouement de chaque jour permet d'atteindre le lendemain....
.*´¨ )
¸.?´¸.?´¨) ¸.?*¨)Ma raison d'être
Je suis un peu peinée parce que je trouve que le rôle de cet acteur ne lui sied pas du moins il aurait mérité de s'éloigner de cette comédie sur fond dramatique qui traite d'un sujet grave ponctué d'une volonté manifeste de bien faire mais la maladresse d'un premier long-métrage dessert le fond où une forme essaie de s'extraire en nous projetant un semblant d'optimisme parsemé de sourires mal à l'aise.
Oui en conclusion je peux dire que ce film qui ne pouvait me laisser indifférente m'a surtout aidé au moins le temps de sa projection à réfléchir au sens de la vie mais surtout au delà de son sens de conduite à sa finalité et de ce fait à tenter d'accepter sa finitude.
Cette histoire comme tant d'autres démontre combien l?amour nous porte pour réaliser des choses exceptionnelles .
Donner la vie est un cadeau bien ingrat finalement alors autant réfléchir sur le fait d'approcher autrement cette inexorable destin en essayant d' aider ou du moins d'accepter de libérer l?être aimé quand sa vie n?est plus ce quelle était et surtout lorsque tout ce qu'il redoutait s'est sournoisement installé....
L'histoire n'est que prétexte pour rappeler que nous devons accepter l'inacceptable, mais sa poursuite dans le pathétique dessert la fin, ce film qui n'était dans sa première partie qu'un contraste de couleurs vire dangeureusement au gris noir...
Les maladresses sont bien pardonnables, l'intention omniprésente de bien faire crève l'écran. Tant que tout va bien on n'imagine même pas ce que l'on pourrait faire pour celui qui a tant changé et qui à nos yeux demeure un Grand Homme alors que le pire se passe dans son corps.
.*´¨ )
¸.?´¸.?´¨) ¸.?*¨) .*´¨ )
¸.?´¸.?´¨) ¸.?*¨)J'ai oublié de te dire Papa ...(tu es parti si vite).... je t'Aime
13 commentaires -
Par Papillotte14 le 22 Septembre 2010 à 22:20
AVIS SUR "L'ENFER" DE GEORGES CLOUZOT
César 2010 du meilleur film documentaire voici le récit ou du moins le makking off des rushs jusqu'alors invisibles qui nous présente le naufrage d'une oeuvre qui ne devait jamais voir le jour dans les salles obscures.
L'auteur avait en main tous les atouts pour mener à bien l'aboutissement d'un projet qui se voulait passionnément révolutionnaire.
Est ce que la précipitation de la passion d'une expérimentation pour graver des kilomètres de bobines, fruits de la mégalomanie d'un artiste aux fantasmes démesurés en matière de projection, étaient voués à l'échec...?Que de questions sans réponses après avoir découvert non sans émotion des images venues d'outre tombe étayées de commentaires de professionnels comme par exemple Costa-Gavras à l'époque assistant du cinéaste, et William Lubtchansky, jeune opérateur mais aussi le décorateur Jacques Douy qui nous replongent dans l'ambiance de ce tournage.
Il y a aussi la lecture filmée de certaines pages du scénario où Bérénice Bejo et Jacques Gamblin papier à la main livrent respectivement lecture des rôles des principaux protagonistes...
Tout cela est méthodique et retranscrit de façon chronologique.
C'est un peu comme assister à une exhumation où notre voyeurisme est exposé à de troublants sentiments face à l'ébauche d'une aventure qui aujourd'hui fait figure de légende sans avoir vraiment existé ailleurs que dans l'intellect de ce cinéaste perfectionniste.
N'ayant pu le voir sur grand écran je me procure le DVD pour enfin découvrir ce projet inachevé à la production un tant soi peu maudite alors que paradoxalement ce film bénéficiait à sa création d'une liberté et surtout d'un soutien d'un célèbre studio américain, "La Columbia" pour un budget illimité .
***Que s'est il passé?***
Pourquoi ce projet si ambitieux mené de main de maître qui promettait une oeuvre révolutionnaire ne pu sortir de l'ombre avant que Serge Bromberg puisse convaincre Inès Clouzot, la veuve du cinéaste de rouvrir ces bobines afin que ce dernier nous délivre ce témoignage qui ne peut que nous retranscrire certes sommairement ce que nous ne verrons jamais dans son intégralité.
Juste de quoi nous pétrir de remords ou de regrets ou éveiller des soupçons..
L'enfer c'est les autresJP Sartre
Le Projet
Le récit à suspense d'un projet inachevé
En 1964 Henri Georges Clouzot l'auteur du "Corbeau et de "Quai des orfèvres" a un projet des plus audacieux. Ainsi il s'élance avec ambition dans le tournage d'un film à la plastique innovatrice servit d'un casting de haut niveau avec en têtes prévues d'affiches la Belle Romy Schneider et le Ténébreux Serge Réggiani.
Le sujet se veut des plus classiques puisqu'il s'agit de suivre la douleur d'un mari maladivement jaloux.L'histoire s'articule autour de Marcel, hôtelier qui vit dans l'angoisse que son épouse, Odette, le trompe.
Jusque là rien de très innovateur mais ce n'est pas le fond mais la forme qui se devait être une innovation.
Tout était là fin prêt pour déranger et mener le spectateur au fond de l'abîme du tourment provoqué par cette véritable pathologie qu'est la jalousie.
Il était tout à fait question d'entrainer le spectateur en plein coeur de la folie dévastatrice du personnage.
Celle ci se voulait d'être servit par un jeu des plus complexe le tout englobé dans une ambiance visuelle et sonore pour mettre les nerfs du spectateur à vive épreuve.
En effet cela aurait eu l'impact de mener le public de l'?uvre à ressentir autant physiologiquement que physiquement la profondeur de cette pathologie qu'est la jalousie.Trois semaines de tournages de vues extérieures ne seront à jamais que le témoignage saisissant d'une mort annoncée.
Le glas a sonné avant même que l'enfer ne se referme sur une ambiance de tournage des plus angoissantes et des plus pressantes voir pesantes!Apercevoir l'assistant à bout de souffle s'époumoner devant la caméra lors d'une course effrénée en pleine montagne est un témoignage tout à fait éloquent de l'ambiance quelque peu tyrannique qui pouvait régner sur le tournage.
L'enfer est pavé de bonnes intentions
S.Johnson
En guise de Conclusion
La volonté est professionnelle elle est bien sur menée par un cinéphile talentueux mais la démarche reste pédagogique et c'est peut être là que la lassitude due à la frustration d'images enchevêtrées peut naître.
En montrant sans vraiment démontrer le documentaire s'alourdit quelque peu et au final donne l'impression de s'être éloigné de l'ambiance escomptée.
Cette retranscription documentée minimise à mon sens certains éléments clés..Certes le jeu incontestable est là, l'ambiance sulfureuse nous atteint mais dés lors que l'on recherche une satiété émotionnelle en découvrant ce Documentaire la frustration de ce projet inachevé prend alors toute son envergure.
- Fan incontestée de Romy je me dis que le rôle était du sur mesure comment ne pas adhérer à l'idée qu'elle serait cet obscur objet de jalousie?
- Admiratrice de Serge reggianni je me demande pourquoi vraiment il quittera le projet laissant place à JL Trintignant qui ne regorge à mes yeux de peu d'enthousiasme quant à la dimension du jeu reprise par ce dernier.
- Henri-Georges Clouzot réalisateur au génie créateur semé d'un perfectionnisme dévastateur sera victime d'un infarctus du myocarde mettant un point final mènera je pense la troupe dans un âpre constat...enfin je l'imagine!
Malheureusement les principaux protagonistes ne sont plus là pour témoigner de ce travail mené tambour battant et la résurrection de ce film qui ne verra jamais le jour si ce n'est l'adaptation rapprochée par Chabrol dans les années 1990 me laisse une impression de gâchis peut être le résultat d'un cinéaste trop ambitieux qui en tyrannisant son équipe n'aurait été que la victime de sa mégalomanie.
Son délire de projet un peu fou aux effets avant gardistes aurait fait capoté une ?uvre qui serait restée légendaire.Le doute persiste malgré l'intelligence et la maitrise décelée dans cette reconstitution qui permet d'appréhender le mental obsessionnel du réalisateur qui serait allé trop loin sans maitriser son art qui l'aurait mené à l'achèvement de ce long voyage qui nous laisse tout juste à la porte de l'Enfer.
Qu'importe mon Dieu que je brûle toute l'éternité en enfer si c'est ta volonté
Sainte Thérèse de Lisieux
Bienvenue en Enfer
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